Le régatier genevois a dépassé la latitude de Lisbonne et mis le cap au sud-ouest. Il occupe actuellement le 34è rang de la Class40, et le 3è rang de la catégorie « vintage ». Jacques Valente poursuit son parcours dans la Route du Rhum Destination Guadeloupe, à bord de son Class40 Après… c’est trop tard, décoré aux couleurs de la Ville d’Evian.
« Je ne suis pas déçu », a-t-il déclaré lors d’une vacation radio avec le Comité de course. « J’étais venu pour chercher l’aventure; et bien je l’ai trouvée!… Nous avons commencé par quatre jours de gros temps dans la Manche et le Golfe de Gascogne, puis il y a eu mon escale à La Corogne et désormais des conditions assez compliquées, avec de la pétole ces derniers jours puis désormais du vent qui revient; je suis servi! »
Pour mémoire, Jacques Valente a pris le départ de la course le dimanche 4 novembre; il a ensuite essuyé – comme tous les concurrents de la Route du Rhum – deux très sérieuses dépressions, puis pris la sage décision de se mettre à l’abri à la pointe nord-ouest de l’Espagne pour laisser passer un troisième front puissant, réparer quelques avaries légères et recharger ses batteries; un choix partagé par bon nombre de ses concurrents.
Jacques a ensuite repris la mer dimanche passé, le 11 octobre, et navigué depuis principalement dans des vents légers à modérés. Sa moyenne a augmenté sensiblement ces dernières heures, mais il ne navigue pas dans des conditions d’alizé classique; l’alizé est en effet établi uniquement au sud du 25°N, soit sous la latitude des Canaries, encore bien éloignées de sa position actuelle.
« Les conditions de navigation sont bonnes et le voilier glisse très bien en ce moment », a-t-il cependant déclaré. « Le départ de la Corogne a été assez difficile, car ce n’était pas facile de se remettre dans le bain après s’être arrêté. Depuis, je navigue un peu au jour le jour, le mieux possible mais sans trop me préoccuper du classement ou de mes concurrents, ce n’est pas ma priorité en ce moment. J’ai beaucoup de problèmes de connexion à Internet, car je dispose d’un vieux système, avec un débit faible, mais je prends les choses comme elles viennent. Ce qui est certain, c’est que je me réjouis de toucher enfin de l’alizé et de pouvoir faire de la belle glisse jusqu’aux Antilles. »
Jacques Valente se situe actuellement à environ 2’800 milles de Pointe-à-Pitre, terme de cette Route du Rhum. La route est donc encore longue pour Jacques, qui garde un excellent moral.
« C’est difficile de bien se reposer, mais j’essaye de faire des quarts de veille les plus confortables possible », a-t-il encore expliqué. « Je m’efforce aussi de bien me nourrir, et de bien boire; je dois être très rigoureux au niveau de ma santé, et de ma prise de médicaments, mais tout va bien. »